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Depuis mes premières photos de reflets et de fragments de ville, ma démarche s’ancre dans la recherche d’une vision mystérieuse, volontairement distanciée et adoucie de la réalité du monde. Couleurs et abstraction prédominent, comme si je pouvais transpercer la réalité, passer dans une autre dimension en appuyant sur mon déclencheur.

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Je suis inspirée par les émotions ressenties en admirant les œuvres de peintres tels que Gérard Schneider, Gerhard Richter, Hans Hartung, ou des photographes comme Saul Leiter, Sarah Moon et Dolores Marat.

 

Cette citation d’une amie photographe pourrait être la mienne :
« Comme le peintre, face à sa toile, oublie l’image pour ne plus penser qu’à la peinture, qu’elle soit, d’ailleurs, figurative ou abstraite. J’ai progressivement oublié le sujet pour ne voir qu’un équilibre de formes et un rapport de couleurs ».

En effet, il est parfois dit que « la photo fige, est capturée alors que la peinture est construite et propose un champ plus vaste de réflexion ».
J’aime penser que mes photos marient ces deux principes.

 

Recherche esthétique, intuitions et émotions sous-tendent mon intention créative.
Sans oublier mon souhait d’interpeller, de rendre le spectateur « acteur » et pas juste « voyeur », en lui proposant un espace qui favorise un dialogue interne et l’accès vers un imaginaire multiple.

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